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Viroses - Quels sont les facteurs favorables à la jaunisse nanisante de l'orge ?

La JNO transmise par les pucerons peut entraîner des pertes de rendement significatives, jusqu’à 20 à 30 q/ha voire plus dans certaines conditions. Sa gravité dépend de nombreux facteurs.

Blé et orge : limiter les risques de contamination par la JNO

La nuisibilité de la JNO est dépendante de la quantité d’insectes virulifères, de leur activité et de leur durée de présence sur la parcelle, mais aussi de caractéristiques des virus (la virulence et l’agressivité varient avec l’isolat viral) et bien sûr de la culture elle-même (sensibilité, stade au moment de l’infection).

Le climat : un facteur d’importance

Les conditions climatiques (température, précipitations et rayonnement lumineux) ont une forte incidence sur la croissance des plantes et l’activité des pucerons (déplacements, reproduction). Elles sont à l’origine des fortes variations du niveau de présence de la maladie, d’une année à l’autre et d’une région à l’autre, variations difficilement prévisibles !

Pendant l’été, notamment courant août, des conditions climatiques favorables à la présence de repousses et de graminées sauvages viennent accroître le risque de JNO (développement de plantes hôtes réservoirs à virus). En fin d’été, courant septembre, des températures élevées et des faibles pluviométries seront favorables aux pucerons et à leur activité future sur cultures. Post-semis, les conditions climatiques des mois d’octobre et de novembre influeront directement sur l’activité des pucerons dans les parcelles, un automne doux et prolongé (comme celui de 2006) pouvant accroître fortement le risque de JNO.

Attention aux semis précoces

Un semis précoce tend à exposer davantage les cultures à une présence de pucerons, entrainant ainsi un risque accru de JNO. Mais une arrivée tardive de pucerons sur la culture sera a priori moins grave car la sensibilité des plantes diminue avec leur développement.

Des espèces, voire des variétés, plus sensibles que d’autres

La sensibilité des cultures à la JNO varie selon les espèces, l’orge est ainsi plus sensible que le blé. A noter que sur orge d’hiver, trois variétés inscrites tolérantes à la JNO (Amistar, Aténon et Domino) ont présenté de faibles pertes de rendement lors d'essais soumis à une forte pression JNO, et ce de façon régulière. 

Attention aux graminées réservoirs

Pour réduire les risques de contamination des jeunes semis par des insectes ayant acquis le virus sur différentes graminées réservoirs, il est nécessaire de lutter préventivement contre les repousses de céréales et graminées adventices. L’environnement proche de la parcelle, notamment en présence de cultures intermédiaires, peut également abriter des repousses ou autres plantes hôtes réservoirs à virus (graminées sauvages). Attention toutefois à ne pas détruire ces couverts à proximité de jeunes semis de céréales à paille : cette destruction peut alors conduire à une situation de risque majeur pour ces cultures, avec le déplacement des insectes vers les jeunes cultures.

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