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Les Vrai / Faux de la fertilisation - Non, une unité de soufre ne se substitue pas à une unité d’azote !

Même si le soufre a une cinétique d’absorption analogue à celle de l’azote, le raisonnement de la fertilisation soufrée des céréales est indépendant de celui des apports azotés.

Le soufre ne se raisonne pas comme l'azote sur céréales

Des besoins en soufre faibles mais essentiels

Les céréales prélèvent du soufre essentiellement pendant la montaison. Le soufre disponible dans le sol suffit généralement à assurer les faibles besoins de la culture jusqu’au stade épi 1 cm.

Les éléments azote et soufre sont dépendants. Un équilibre dans la plante entre les deux éléments doit être respecté. Le soufre ne doit donc pas constituer le facteur limitant de la croissance, mais en aucun cas, une unité de soufre ne peut se substituer à une unité d’azote.


La carence en soufre est visible à partir du début montaison. Elle se manifeste en foyer par décoloration des jeunes feuilles.

Le soufre sert d’abord le rendement

Les situations où un apport de soufre se justifie dépendent principalement du type de sol et de la pluviosité hivernale (lessivage du sulfate).

Les plus fortes réponses au soufre s’observent sur les sols de craie, argilo-calcaires superficiels et sableux ou sablo-limoneux superficiels, où les pertes de rendement peuvent être supérieures à 10 q/ha. A l’opposé, dans les sols à risque faible (sols profonds limono-argileux ou argileux) les apports ne sont préconisés qu’après un hiver très pluvieux. Les apports organiques fréquents ou les apports de soufre sur le précédent contribuent à limiter le risque.

La dose de soufre à apporter au stade fin tallage, varie de 0 et 50 kg SO3/ha selon le niveau de risque.

Les apports de soufre se justifient donc principalement les années à hiver pluvieux dans des sols superficiels n’ayant pas reçu d’apports organiques.

Peu d’effet sur la qualité
Des effets sur certains paramètres de qualité ont été observés (rapport P/L) mais ils ne sont pas systématiques. Aucun effet du soufre n’a été mesuré sur la teneur en protéines. Lorsque l’apport de soufre ne se justifie pas pour pallier une carence, il ne se justifie donc pas pour améliorer la qualité technologique.

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