
Céréales : ne pas gonfler les apports d’azote au tallage derrière un maïs grain
26 février 2015Contrairement aux idées reçues, sur une céréale à paille implantée derrière maïs grain, il ne faut ni apporter d’azote trop tôt, ni renforcer la dose d’azote.
Le calcul de la dose d’azote prévisionnelle se base sur la différence entre les besoins en azote de la culture et les fournitures (sols, résidus…) :
⇒ dose d'azote prévisionnelle = besoins – fournitures.
L’estimation des fournitures d’azote du sol intègre l’effet du précédent
La contribution des résidus du précédent dépend de la nature de la culture précédente. Elle peut être positive ou négative.
Précédent :
- - Maïs grain (- 10 kg d’azote au bilan)
Céréales avec pailles enfouies (- 20 kg d’azote au bilan)
-/+ Céréales avec pailles exportées
Maïs ensilage, tournesol (0 kg d’azote au bilan)
+ + Colza, pois, pomme de terre, (+ 20 kg d’azote au bilan)
Légumineuses fourragères (luzerne, trèfle …) (+ 20 à 40 kg d’azote au bilan)
La mobilisation de 10 kg d’azote par hectare liée à la dégradation des résidus du maïs grain est prise en compte dans le calcul de la dose totale prévisionnelle.
Ne pas augmenter les apports au tallage
Derrière maïs grain, les pailles mobilisent de l’azote (10 kg/ha d’azote environ). Toutefois, le blocage temporaire de cette quantité d’azote par les micro-organismes du sol ne justifie pas d’augmenter la dose à apporter en début de cycle.
En effet, les besoins des céréales sont faibles jusqu’à la montaison. La plupart du temps, ils sont assurés par la minéralisation de l’azote organique du sol au cours de l’hiver.
Anne-Monique BODILIS (ARVALIS - Institut du végétal)
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