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Qualité des eaux - Limiter les risques de transfert phyto

La directive cadre sur l'eau vise à garantir une bonne qualité des eaux – superficielle et souterraine – d’ici 2015. Pour répondre à cet objectif, il est nécessaire d’identifier les modes de circulation de l’eau  et les risques de transfert.

Le type de sol conditionne les modes de circulation de l'eau

Des modes de circulation de l'eau différents selon la saison

Lorsqu’il pleut, l’eau circule de différentes manières,  sur le sol ou à travers le sol par ruissellement en surface, écoulement hypodermique sur un substrat géologique imperméable, écoulement par réseaux de drainage, ou encore infiltration vers les eaux souterraines  (schéma 1).

Schéma 1 : Différents modes de circulation de l’eau

Les differents modes de circulation de l'eau dans le sol : ruissellement de surface, ecoulement hypodermique, infiltration, drainage.



Les saisons jouent sur le mode de circulation de l’eau. En automne/hiver, des ruissellements de surface sur les limons battants ou des écoulements hypodermiques quand il y a des ruptures de perméabilité dans les horizons de surface peuvent être observés. Lorsque la Réserve utile (RU) du sol est pleine, se constituent des écoulements par réseaux de drainage dans les sols hydromorphes ou du ruissellement par saturation quand ces sols ne sont pas équipés de réseaux de drainage. Enfin, dans les sols non hydromorphes à infiltration rapide, les eaux de pluie rejoignent les nappes souterraines par infiltration. Conséquence : il peut y avoir des risques de transfert de produits phytosanitaires appliqués en automne ou en hiver vers les eaux superficielles et/ou les eaux souterraines. 

En revanche, au printemps  et en  été, les pluies reconstituent principalement une partie des RU des sols qui sont en situation de vidange due à l’évapo-transpiration et la consommation d’eau des plantes cultivées. Néanmoins, sur les sols battants avec des cultures de printemps à large écartement qui ne couvrent pas le sol, les orages de mai et juin peuvent provoquer du ruissellementet de l’érosion. Enfin, dans les sols à teneur en argile supérieure à 30%, la dessication des argiles entraîne la formation de fentes de retrait qui sont des circuits d’infiltration préférentiels pour les herbicides appliqués en fin d’été en absence de tout travail du sol.

Des facteurs qui aggravent l’intensité de la circulation des eaux

Certains facteurs permanents renforcent le ruissellement  dans la parcelle : forte pente, longueur importante de la pente, absence de concavité en bas de pente, présence de voies de concentration, absence de zones tampon,…D’autres sont plus ponctuels : durée et intensité des pluies, mauvais état de la surface du sol ou absence de couverture du sol lors de l’événement pluvieux, eau venant d’une parcelle en amont, traces de roues…

Pour limiter les risques de transferts de substances phytosanitaires, il est nécessaire d’agir à la fois sur le choix des périodes d’application des produits, de mettre en œuvre les solutions agronomiques les mieux adaptées, d’agir sur l’organisation du paysage (damiers de cultures, mise en place de zones tampons).

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