Le semis : viser une perturbation réduite du sol
28 septembre 2011Dans une optique de lutte alternative contre les mauvaises herbes, effectuer un semis perturbant au minimum le sol semble limiter la levée des adventices.
► Une perturbation du sol trop importante en semis classique
► Le semis direct limite la levée des adventices dans la culture
► L'impact du semis sur la levée d'adventices
► Les trois stratégies de gestion des adventices
Une perturbation du sol trop importante en semis classique
Les levées de ray-grass obtenues sur blé ne montrent pas d’effet marqué de la conduite de l’interculture, déchaumé ou non, lorsque le semis utilisé est un Horsch SE. Le sol est alors fortement perturbé au semis. Ce semoir crée sensiblement le même lit de semences quelle que soit la conduite de l’interculture. Par ailleurs, ces essais n’ont été réalisés que sur une campagne. Les faux semis ne permettent pas d’épuiser aussi rapidement le stock semencier à cause du manque d’eau en été ou de la dormance naturelle des adventices.
Le semis direct limite la levée des adventices dans la culture
Opter pour un semis limitant la perturbation du sol au semis (Semeato TDNG) est un moyen de limiter les levées d’adventices d’après les résultats obtenus deux années sur blé. Ce type de semoir ne crée pas un lit de semences favorable aux adventices puisque peu de terre fine est créée. Les levées sont d’ailleurs concentrées dans la ligne de semis. C’est le seul endroit travaillé par le semoir. Le semis direct réduit d’autant plus les levées qu’il œuvre sur un sol non travaillé, ici il s’agit du chaume ou du couvert. Les résultats obtenus sur orge de printemps sont contradictoires avec ceux obtenus sur blé. Ils ne sont pas significatifs. Ils peuvent être expliqués par une germination de graines de ray-grass au moment du semis. Elles n’ont pu être détruites par le glyphosate alors que le travail du semoir a pu en détruire une partie. Ainsi dans ce cas particulier, moins le sol est perturbé, plus les ray-grass sont nombreux.
L'impact du semis sur la levée d'adventices
Le travail du sol a donc de multiples effets contradictoires sur les adventices comme l’enfouissement du stock semencier, la mise à jour du stock semencier (pour les graines viables), la stimulation des levées d’adventices en interculture et parfois aussi dans la culture, ainsi que la destruction mécanique des adventices.
Les trois stratégies de gestion des adventices
Le labour
Le labour, lorsqu’il est réalisé au moins une fois de manière ponctuelle dans la rotation, est un moyen de lutter contre les adventices. L’efficacité de cette méthode est avérée sur les graminées adventices en rotation courte.
Le faux semis en système sans labour
Pour lutter efficacement contre les adventices, les déchaumages sont à répéter plusieurs années de suite. L’efficacité est d’autant plus importante que la date de semis est retardée dans le temps. Il faut également, lorsque cela est possible, limiter la perturbation du sol au semis et dans le mois qui précède.
Le semis direct
La lutte contre les adventices avec un semis direct repose sur la non-stimulation des levées au semis (peu de terre fine, couverture du sol...). La mortalité des graines en surfaces peut aussi être élevée en raison de la présence de rongeurs, d'oiseaux ou de carabes par exemple. C’est une technique intéressante mais assez dépendante du glyphosate et exposée à la pression de certains ravageurs comme les limaces ou les rongeurs.
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