
Dès que la pluie revient, implanter les cultures en dérobée
13 août 2015Suite aux conditions séchantes de l’année, il peut s’avérer particulièrement important de semer des cultures en dérobée le plus tôt possible pour compléter les stocks fourragers dans les exploitations d’élevage. Plus on implante rapidement une dérobée, plus on s’assure de produire de la biomasse. Ces semis sont donc à réaliser dès que possible afin de profiter en particulier des pluies annoncées cette semaine.
Semer le plus rapidement possible
Dans l'objectif de produire de la matière sèche avant l’hiver, il faut semer dès que possible. L’implantation des dérobées est possible pendant tout l’été, dès le retour des pluies. Dans tous les cas, il faut un minimum d’eau (10 à 20 mm) pour la levée.
Figure 1 : Adaptation des différentes espèces de cultures en dérobée aux dates de semis
Quel itinéraire technique suivre ?
Réussir les semis
Il faut privilégier le non labour (travail superficiel), voire le semis direct afin d’éviter le dessèchement du profil de sol. L’idéal est de semer juste avant une pluie, voire après sur sol encore frais. Le rappui du lit de semences est important à cette saison (éléments de rappui, roulage).
La fertilisation n’est pas nécessaire.
Les reliquats après récolte devraient suffire au développement de la dérobée. L’azote non absorbé par la céréale et l’azote issu de la minéralisation des matières organiques sera utilisé par le fourrage d’été.
Aucun désherbage à faire
De façon générale, il faut limiter le coût d’implantation et compter sur le pouvoir couvrant des espèces semées pour leur compétition vis-à-vis des adventices. Le risque de salissement est par ailleurs maîtrisé par l’exploitation qui sera faite du couvert. Le pâturage ou la fauche limitera les montées à graines…
S’informer sur les herbicides utilisés sur la culture précédente
Il convient d’être très prudent sur les possibilités de semis de couverts après céréales ou maïs. Certains produits contiennent des matières actives dont la rémanence peut s’étendre sur plusieurs mois et engendrer des phytotoxicités. Les figures 2 et 3 indiquent de façon non exhaustive les possibilités :
Figure 2 : Possibilités de semis après application d’herbicides sur céréales
Figure 3 : Possibilités de semis après application d’herbicides sur maïs
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