
Céréales : retour sur la campagne 2019/2020
19 août 2020Retrouvez le bilan agro-climatique de la campagne céréales à paille 2019/2020. Les rendements affichent une très forte hétérogénéité au sein d’un même secteur, avec généralement des moyennes décevantes. Quant à la qualité moyenne, elle est globalement bonne.
Ce qu’il faut en retenir :
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Octobre, novembre, décembre ont été très pluvieux, marqués par un nombre de jours sans pluie très faible.
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Les créneaux de semis ont été peu nombreux et courts (pluies régulières, chantiers de betterave retardés…) avec un report significatif au printemps pour les secteurs les plus hydromorphes.
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La qualité d’implantation n’était pas toujours au rendez-vous.
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Les pucerons à l’automne étaient difficiles à observer (pluies) mais étaient présents de façon continue, conduisant à de fortes infections de jaunisse nanisante de l'orge.
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La mise en place des systèmes racinaires des céréales d’hiver a souvent été pénalisée (structure resserrée, anoxie racinaire, problème de structure en profondeur suite à des chantiers de récolte difficiles…).
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Les pucerons, suite à l’hiver très doux, étaient toujours présents en sortie d’hiver et à risque sur orge de printemps.
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La traversée du désert habituellement rencontrée dans notre région a débuté très précocement cette année (absence de pluies entre le 10 mars et fin avril), conduisant à de mauvaises valorisations de l’azote, des levées hétérogènes en orge de printemps, des stress hydriques en sols superficiels.
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Compte-tenu de tous les éléments cités précédemment, les densités d’épis étaient souvent faibles.
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Les fertilités épis ont été bonnes à très bonnes. Les orges étant physiologiquement limités en nombre de grains/épi (1 épillet = 1 grain), les faibles densités d’épis n’ont pu être compensées, en particulier en orge de printemps. Le nombre de grains/m² est resté souvent faible sur les orges.
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Le remplissage a pu bien se passer quand les systèmes racinaires étaient performants et que des pluies orageuses étaient tombées, ou en cas contraire, être pénalisé.
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Des maladies du pied, jusque-là restées discrètes malgré un risque hivernal élevé, ont pu s’inviter en fin de cycle.
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Dans les cas extrêmes, on a pu observer des épis avec des grains présents mais non développés (notamment sud Centre), ainsi que des épis « noirs » en lien avec la présence de champignons saprophytes.
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La moisson a été précoce, sauf pour les récoltes d’orges de printemps qui ont pu traîner en longueur.
Figure 1 : La campagne 2019/2020 en résumé
Téléchargez le bilan de campagne complet
Delphine BOUTTET (ARVALIS - Institut du végétal)
Mathilde LEJARDS (ARVALIS - Institut du végétal)
Agnès TREGUIER (ARVALIS - Institut du végétal)
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