
Céréales : le premier apport d’azote doit attendre la pluie
21 février 2019Le point sur les recommandations à mi-février sur la conduite de la fertilisation azotée.
La situation
Depuis la fin janvier, les pluies sont restées très modérées (40 à 60 mm - carte 1). Le retour de la douceur a permis une reprise de la minéralisation. Même en absence de fertilisation, la croissance des céréales est toujours bonne, les situations de déficit azoté sont plutôt rares. Dans certaines parcelles, les désherbages de rattrapage restent prioritaires notamment vis-à-vis des dicotylédones. Dans les 8-10 prochains jours, le temps devrait rester sec, relativement doux mais avec parfois d’assez fortes amplitudes thermiques.
Carte 1 : Pluviométrie depuis fin janvier 2019 en Poitou-Charentes
Quelles interventions et quand pour assurer rendement et qualité ?
Ces recommandations restent d’actualité :
• Avant toute intervention, il est indispensable d’attendre un bon ressuyage des sols pour ne pas dégrader leur structure. Dans un sol saturé d’eau, les plantes plus ou moins asphyxiées ne se développent pas. Leurs besoins en éléments minéraux sont très fortement réduits.
• Dans toutes les situations : si les parcelles sont sales, les désherbages de rattrapage devront être réalisés dès que les conditions climatiques favorables seront réunies (arrêt des gelées nocturnes, diminution des amplitudes thermiques et les sols ressuyés et cela avant tout apport d’engrais. En effet, ceux-ci favoriseraient le développement des adventices et rendraient leur contrôle encore plus difficile.
• Aucun apport d’azote n’est utile dans l’immédiat, il est préférable d’attendre l’annonce d’un épisode pluvieux significatif avant d’envisager de réaliser un apport. Cette règle est particulièrement importante à respecter en cas d’utilisation de solution azotée ou d’urée simple pour limiter les risques de perte d’efficacité.
• Dans les sols profonds (marais, limons, groies profondes…), une impasse du premier apport sera souvent possible. On s’orientera alors vers un encadrement du stade épi 1 cm.
• Dans la plupart des cas, les stades épi 1 cm ne devraient pas survenir avant le 10/15 mars au plus tôt.
La forme d’engrais (ammonitrate, urée, solution) n’entraîne pas de retard ou d’accélération significative dans la valorisation de l’engrais et ne nécessite pas d’adaptation de la date d’apport proposée.
Un nouveau point sera réalisé vers le 1er mars pour actualiser cette préconisation.
Céline DRILLAUD (ARVALIS - Institut du végétal)
Romain TSCHEILLER (ARVALIS - Institut du végétal)
Sandrine REGALDO (ARVALIS - Institut du végétal)
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