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SUD-OUEST

Céréales à paille : les températures élevées de mai ont joué sur le fonctionnement des plantes

Alors que mai a été marqué par de fortes chaleurs, ayant accéléré le cycle des cultures, la météo à venir va être déterminante pour les dates de récoltes.

Impacts des chaleurs de mai 2022 sur les céréales dans le Sud-Ouest

Mai a été un mois particulièrement chaud cette année, notamment sur la deuxième décade (avec un écart de la température moyenne à la médiane d’au moins +4°C) et des températures maximales dépassant les 30°C sur plusieurs jours consécutifs.

Figure 1 : Évolution du risque d’échaudage pour un semis de blé tendre le 25 octobre 2021 – station de Auch (32)
Evolution du risque d’échaudage pour un semis de blé tendre le 25 octobre 2021 – station de Auch (32)

14 jours avec des températures supérieures à 25°C entre floraison et grain laiteux, soit quasiment toute la période, et 9 jours actuellement durant la phase de remplissage.

Figure 2 : Évolution du risque d’échaudage pour un semis de blé tendre le 20 octobre 2021 – station de Bergerac CDM (24)
Evolution du risque d’échaudage pour un semis de blé tendre le 20 octobre 2021 – station de Bergerac CDM (24)

14 jours avec des températures supérieures à 25°C entre floraison et grain laiteux, soit quasiment toute la période, et 11 jours actuellement durant la phase de remplissage.

Quelles conséquences ?

Les fortes températures impactent la constitution du poids de mille grains (PMG) (perturbations dans la multiplication des cellules d’autant plus en cas d’un stress précoce, avant grain laiteux). Lorsque la température est excessive (> 30°C) et que les réserves en eau sont faibles, les plantes ne sont plus capables d’absorber assez d’eau et de contrôler leur transpiration, amenant à un échauffement brutal des tissus. Ceci peut aboutir à un arrêt immédiat et définitif du fonctionnement de la plante. Les situations les plus à risque sont les parcelles avec des sols dont les réserves en eau sont épuisées, cas fréquents dans les sols moyens et superficiels de la région.

Pour les blés, la période de chaleur est survenue pendant la phase floraison/grain laiteux, où se mettent en place les enveloppes des futurs grains et le début du remplissage. L’impact peut être sur la taille des grains et le remplissage des grains, en fonction du stade. En situations de stress hydrique, l’effet est amplifié, pouvant aller jusqu’à l’abandon de remplissage de certains grains.

Pour les orges, cette période de chaleur est survenue plus tardivement dans leur cycle par rapport aux blés, coïncidant davantage avec la phase de remplissage des grains. L’arrivée de la maturité physiologique s’est accélérée. Dans un grand nombre de situations, elle a eu lieu fin mai.

Les températures et les pluies éventuelles à venir vont jouer désormais un rôle majeur sur la rapidité de dessiccation des grains et donc, l’atteinte des dates de récolte. Quand les parcelles cumulent un fort déficit de pluie et une faible réserve hydrique, les dates de récolte sont d’autant plus avancées. Pour atteindre la date optimale, compter entre 10 à 20 jours après maturité physiologique selon l’état de la réserve utile et le climat à venir (températures et pluie).

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