
Blés : les pluies orageuses favorisent les contaminations par les fusarioses
07 mai 2020Avec les pluies actuelles, le risque fusarioses des épis augmente dans les blés. Il est nécessaire de rester aux aguets sur le début floraison des parcelles, notamment en cas de risque agronomique élevé.
Le climat joue un rôle prépondérant dans le cycle des Fusarium, de la maturation des spores à la production de toxines par le champignon, en passant par le développement sur l’épi.
Ainsi, de la pluie et/ou des hygrométries saturantes à partir de la fin de la montaison, associées à des températures supérieures à 10°C, favorisent la maturation des périthèces sur les résidus de culture, et par conséquent l’émission d’ascospores, qui sont transportées par le vent vers les épis.
Ensuite, des humidités relatives de l’air élevées permettent la contamination de l’épi. Lors de la floraison du blé, les pièces florales s’entrouvrent, libérant le pollen : c’est le stade le plus sensible de la céréale.
Les symptômes apparaissent deux à trois semaines après floraison.
Pour 2020, les parcelles les plus précoces ont fleuri fin avril/tout début mai pendant un épisode pluvieux (plus ou moins important selon les secteurs), mais après une période généralement plus sèche moins favorable à la maturation des périthèces (sauf pluies localement abondantes courant avril). La situation est un peu différente pour les parcelles plus tardives où les conditions auront été davantage pluvieuses avant l’épiaison. Bien suivre ces parcelles qui vont fleurir mi-mai tout particulièrement si les conditions climatiques prévisionnelles pluvieuses se confirment et intervenir spécifiquement pour les blés durs et les parcelles de blé tendre à risque élevé.
Figures 1 à 4 : Météo entre le 15 avril 2020 et le 3 mai 2020 sur 4 postes météo en Poitou-Charentes (données : Météo France)
Céline DRILLAUD (ARVALIS - Institut du végétal)
Romain TSCHEILLER (ARVALIS - Institut du végétal)
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